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[PRESSE] Sunday : "Les conseil de Marguerite Services pour bien organiser le maintien à domicile de son proche."
Il y a quelques semaines, l'équipe Sunday a rencontré Marion, jeune entrepreneuse girondine au service du 'bien vieillir', des personnes en situation de fragilité et de leurs familles. Parce-que nous partageons des valeurs communes, nous avons décidé de vous présenter la jeune femme, son entreprise et ses ambitions, au travers de quelques questions. Lire l'article sur Sunday
Bonjour Marion, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Marion : Je m’appelle Marion Favre-Laurin. Je suis la directrice générale de la société Marguerite Services. J’ai un parcours en communication, j’ai travaillé pour un groupe girondin de services aux personnes. C’est au travers de cette expérience professionnelle que j’ai été confrontée aux besoins et aux inquiétudes des séniors en perte d'autonomie (et de leurs familles !) vis-à-vis de leur maintien à domicile.
Présentez-nous Marguerite !
Marion : Marguerite c’est une solution globale qui vient en aide aux personnes âgées et à toutes les personnes qui ressentent le besoin d’être conseillées sur la perte d’autonomie, sur les questions de l’aide à domicile. Nous sommes actuellement 7 personnes au sein de l’équipe de formation ergothérapeutes, assistantes sociales …, et sommes implantés à Martillac, en Gironde.
Qu’est ce qui vous a donné envie de créer Marguerite ? Avez-vous personnellement été confrontée à la dépendance avec vos aînés ?
Marion: Mes associés et moi avons été confrontés tout au long de notre expérience professionnelle à des personnes réellement en difficulté et perdues face à la complexité de l’offre de maintien à domicile. C’est à ce moment-là que nous avons compris qu’il fallait proposer une aide plus globale pour que les bonnes personnes soient au bon endroit dans les meilleures conditions.
Aujourd’hui, qui sont les personnes qui vous sollicitent… Et quelles sont leurs demandes ?
Marion: Aujourd’hui, on pourrait dire qu’il y a deux profils “types” de personnes qui nous sollicitent. La majorité de nos demandes viennent de personnes en situation de perte d’autonomie ou de handicap et de leurs proches aidants (Famille). Les proches de ces personnes nous contactent souvent par manque de connaissance de solutions adaptées, manque de temps ou manque de moyens. Leurs demandes sont variées. Ils recherchent des solutions permettant à la personne de rester à domicile, ou de confirmer la nécessité d’intégrer un établissement ... Et c’est pour cela que nous sommes en contact avec une palette de professionnels aussi large.
À vos yeux, quelle est la chose la plus importante qu’on puisse faire pour nos aînés ?
Marion: Maintenir le lien social et le maintien à domicile. Pour beaucoup, leur volonté est de rester chez eux, le plus longtemps possible. Vous savez, beaucoup de personnes isolées ne se rendent même pas compte de leur isolement. Sans lien social, on sort moins, on va moins à la rencontre des autres, ... Pour être bien, pour se sentir bien et pour lutter contre la maladie et la perte d’autonomie, il faut absolument maintenir ce lien très important et cela va permettre de rester à son domicile plus longtemps encore.
Quelles sont les bonnes pratiques à adopter si on s'aperçoit que des proches commencent à devenir dépendant ?
Marion: Anticiper ! Essayer de repousser un maximum le moment d’intégrer un établissement spécialisé. Il y a souvent beaucoup de solutions avant d’en arriver là. En mettant en place les bonnes solutions adaptées dès le départ, on peut repousser voire éviter la solution EHPAD et créer un changement en douceur pour la personne concernée. Par exemple : un senior qui voit sa mobilité diminuer et qui pense à aller en maison de retraite. Avant toute chose, on peut essayer de voir si certains aménagements dans sa maison ne sont pas possibles : aménager une chambre au rez-de-chaussée, améliorer son audition et sa vue, souscrire à de la téléassistance ou vidéosurveillance, installer des éléments domotiques au domicile … Ce sont des changements parfois réalisables et qui changent une vie à moindre coût surtout lorsque l’on est bien conseillé à propos des financements possibles. Il faut aussi sécuriser la personne et la préserver un maximum de sa perte d’autonomie. Toujours étudier ce qui est possible de faire, sans tomber dans la surprotection.
Pensez-vous que la dépendance conduit inévitablement l’isolement qu’il soit familial ou sociétal ?
Marion : Je préfère les nuances aux extrêmes. Inévitablement je ne pense pas. La dépendance rend les prises de décision et les relations difficiles. Cela nécessite beaucoup de temps et d’attention (si les enfants n’ont pas le temps, les parents deviennent une charge et ça engendre souvent un cercle vicieux). Les personnes en voyant elles-mêmes leur autonomie diminuer peuvent se dévaloriser en se disant qu’elles ne sont plus bonnes à rien, et s’isolent d’elles-mêmes. Donc, d’une certaine manière, oui la dépendance engendre l’isolement mais c’est loin d’être inévitable. En fait, tout est lié, il y a beaucoup de facteurs qui conduisent à l’isolement. Le but de Marguerite c’est vraiment d’apporter une solution qui n’est pas stigmatisante et tout public. Il faut toujours se souvenir qu’il existe des petites astuces simples pour freiner ce phénomène : aménager un espace au rez-de-chaussée, ... Ce sont des alternatives moins coûteuses, moins brutales que l’EHPAD et elles ralentissent tout aussi bien la perte d’autonomie.
Pour vous, le lien social est-il une solution face à la dépendance de nos aînés ?
Marion : C’est une solution mais ce n’est pas la seule. Par exemple dans le cadre de la maladie c’est vrai qu’on la surmonte mieux quand on a toujours un lien social important. Dans le cadre du vieillissement et la perte d’autonomie, nous ne pouvons pas occulter le lien social. L’isolement accélère le processus de perte d'autonomie. En effet, si l’on sort moins de chez soi, nous sommes moins mobiles et l’on perd l’usage de ses muscles, ce qui fait qu’on a plus de chance de chuter. Mais je suis d’accord pour dire que le lien social ralentit la perte d'autonomie.
Pensez-vous que le lien familial est aussi un vecteur de bonne santé chez les seniors ?
Marion : Bien entendu ! La perte d’un conjoint peut constituer un élément déclencheur de la perte d’autonomie. Je connais des personnes qui ont perdu mari, enfants et qui ont eu le sentiment de ne plus servir à rien. Il est vrai que la famille est importante pour la santé morale et donc physique des personnes âgées. Le fait que les enfants, les petits enfants soient présents, que le contact soit régulier entretient énormément la santé. Quand la famille est absente ou n’est simplement plus là, le lien social doit exister au travers de sorties, associations … c’est primordial de garder des contacts vers l’extérieur. Encore une fois il y a beaucoup de facteurs. Je pense notamment à la géographie : habiter en ville permet d’avoir plus de contacts que d’être seul dans la campagne... La famille a une place spéciale dans le schéma qui mène à l’isolement, la dépendance.
3 mots pour résumer Marguerite Services ?
Marion: Simple, Tout public, non stigmatisant. Tout public dans le sens où on peut s’adresser à des seniors comme, desenfants et des petits enfants
Avez-vous de beaux témoignages d’utilisateurs Marguerite services à nous raconter ?
Marion : Une personne nous a contacté alors que sa maman perdait de plus en plus en autonomie et vivait loin de chez eux. Cette personne a programmé, avec sa famille, le retour de sa maman en Gironde en intégrant un EHPAD. Une fois installée, la senior a débuté une dépression. A la lecture de leur situation il est apparu que l’autonomie de la personne ne nécessitait pas d’assistance médicale et que l’EHPAD n’était donc pas un cadre adapté. La famille a validé la préconisation d’intégrer une résidence autonomie. Tout le monde a retrouvé sa sérénité et la maman de cette personne a retrouvé un cadre plus serein de vie, plus adapté et un meilleur moral, entourée de ses proches. Le but de notre démarche n’est pas d’exclure les EHPAD qui sont parfaitement adaptés à certaines situations. Il faut simplement savoir dire quand c’est la solution mais ça ne l’est pas toujours !
Article by Sunday le 09/10/2019