Interview d’Anne-Laure, une maman aidante

Anne-Laure est mère aidante de sa fille Léa, porteuse du syndrome de la trisomie 21. À travers son blog et sa page Instagram je_suis_lea_je_suis_licorne, Anne-Laure nous partage, le temps d’une interview sans langue de bois, son quotidien de maman aidante et sa vision de l’accompagnement.

L’annonce du handicap

Après une grossesse sans encombre, la jeune maman s’est retrouvée désemparée face au diagnostic apporté par les médecins. Sa fille Léa est atteinte du syndrome de la trisomie 21. L’annonce du handicap de sa fille l’a de suite propulsé vers une remise en question, personnelle, sociale et professionnelle. Rapidement, et ce malgré le manque d’information à la sortie de l'hôpital, Anne-Laure a dû faire face à la mise en place d’une logistique et d’un suivi médical, afin de subvenir aux besoins de son enfant. 

L'importance des associations et des entreprises d’aide à la personne

Anne-Laure a trouvé le soutien et l’accompagnement qu’elle cherchait auprès d’entreprises et d’associations spécialisées dans l’aide à la personne dont elle nous rappelle l'importance du travail réalisé par celles-ci. Ce sont les premières structures vers lesquelles les parents aidants se tournent. Seule, Anne-Laure n'aurait pas réussi à coordonner les professionnels adaptés pour assurer le suivi de sa fille. Grâce à l’expertise de ces structures spécialisées, la jeune maman a pu mettre en place une réelle prise en charge pour sa fille. Cette aide précieuse a non seulement contribué à l’amélioration du quotidien de Léa, mais a également soulagé sa mère. 

Accepter son chagrin

Selon Anne-Laure, la première règle pour accepter son nouveau rôle de parent aidant, est d’accepter son chagrin.

Pour accompagner son enfant, il ne faut pas lutter contre ses pensées négatives ni contre ses pleurs ou ses peurs. Il est également important d’apprendre à vivre “au jour le jour”, d’avancer à son rythme et d’affronter le regard des autres sur la différence.

Bien que le handicap soit de plus en plus représenté dans les différents médias, beaucoup de personnes sont encore dans la méconnaissance. Pour Anne-Laure, cet inconnu justifie les regards déplacés, les moqueries, ou encore les réflexions que peuvent recevoir les personnes en situation de handicap. Toutefois, ces réactions ne sont pour elle pas provoquées par la haine, mais par un sentiment de peur, d’inconnu. 

Amour, résilience et logistique

Si Anne-Laure devait définir son quotidien en quelques mots, le premier serait l’amour. L’amour qu’elle porte à sa fille Léa dépasse toutes les peurs et les difficultés qu’elle rencontre. Enfin, elle qualifie son quotidien de maman aidante par la résilience et la logistique dont elle fait preuve dans l’organisation et la coordination des rendez-vous médicaux de Léa. 

Aujourd’hui, Anne-Laure est heureuse de pouvoir accompagner sa fille dans son quotidien et de pouvoir contribuer à son développement. Grâce à Léa, sa maman se sent une meilleure version d’elle-même et a à cœur de pouvoir sensibiliser le grand public sur la différence.