[INFO] La maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par une mort progressive des neurones.

Son évolution est lente et progressive au point que la personne atteinte aura des difficultés à se mouvoir et perdra peu à peu son autonomie

Après la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson est la deuxième maladie dégénérative la plus fréquente. Selon les études, en fin 2015, le nombre de personnes atteintes traitées par cette maladie en France est estimée à 160 000. Chaque année, il y a 25 000 nouveaux cas dont 17 % ont moins de 65 ans ; les hommes sont 1,5 fois plus touchés que les femmes.

En 25 ans, il y a deux fois plus de cas de maladie de Parkinson directement en lien avec l'augmentation de l'espérance de vie et le vieillissement de la population.

Comprendre la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est liée à la destruction des neurones situés dans une zone spécifique du cerveau appelée la substance noire. Normalement, ces neurones produisent de la dopamine, un neurotransmetteur essentiel au contrôle des mouvements du corps. Cette diminution de neurones entraîne donc une baisse de la dopamine ayant pour conséquence des troubles de la motricité asymétrique.

Quels sont les symptômes de la maladie ?

Les symptômes moteurs

Le signe clinique touchant le plus de personnes est la lenteur des mouvements appelée akinésie. Elle touche 88 % des malades. L’akinésie est la difficulté à réaliser des mouvements, l'enchaînement des mouvements complexes nécessitant une coordination de plusieurs membres.

Il peut également être constaté une rigidité des membres, l’hypertonie. Participant à la difficulté de se mouvoir, l’hypertonie est une rigidité excessive des muscles. Il en résulte des douleurs musculaires, articulaires et une raideur. Cette raideur peut toucher l’ensemble du corps d’où la posture voûtée en avant de la personne atteinte de la maladie de Parkinson.

Enfin, le symptôme le plus représenté pour les personnes est le tremblement. Ce n’est pourtant pas le plus répandu, 64 % des personnes atteintes ont des tremblements. C’est un mouvement lent, régulier, généralement localisé au niveau du membre supérieur comme le poignet, la main, un doigt. Il peut aussi être au niveau du membre inférieur comme le pied. Une fois en mouvement, les tremblements s’interrompent. 

À un stade avancé de la maladie, d’autres troubles moteurs peuvent apparaître. La marche peut s’avérer de plus en plus compliquée, entrainant une augmentation du risque de chutes.

Enfin, près d’un tiers des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade avancé développent des troubles de la déglutition, c’est la dysphagie. Ce trouble est également en lien avec la perte du tonus musculaire des joues, de la langue, de la gorge entraînant un risque élevé de fausse route plus ou moins grave, de dénutrition et d’infections pulmonaires.

Les symptômes non moteurs

Il existe d’autres symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson qui seraient les répercussions de la pathologie sur les structures cérébrales non dopaminergiques. 

La personne se sent fatiguée sans pour autant avoir pratiqué une quelconque activité. Les tâches quotidiennes seront de plus en plus difficiles à réaliser. Cet état de fatigue peut avoir des répercussions sociales avec un risque d'isolement.

Près de la moitié des personnes malades ont des problèmes d’insomnie. Cette insomnie peut être pluri-factorielle : anxiété, douleur, âge… De ce fait, des somnolences peuvent être observées durant la journée.

La perte de l’odorat, partielle ou totale, est un symptôme très fréquent puisque 80 % des malades en souffrent. Des études ont montré un lien entre la perte de l’odorat et la maladie de Parkinson et ce défaut en dopamine. Ce symptôme peut se développer avant les signes moteurs mais ce n’est pas une généralité. De même, toutes les personnes souffrant de perte d’odorat ne développeront pas la pathologie. 

Un symptôme également fréquent est la sialorrhée, où trois quarts des personnes atteintes perdent le réflexe de la déglutition. De ce fait, la personne malade aura des difficultés à avaler sa salive.

Le défaut en dopamine provoque aussi des constipations chez la personne malade. La baisse du tonus musculaire au niveau de l’intestin engendre cette constipation. Elle peut aussi avoir d’autres origines comme la perte de mobilité, la prise de traitements.

Les troubles urinaires sont présents chez 50 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Enfin, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade avancé peuvent développer des troubles cognitifs et de la mémoire.

Comment accompagner une personne atteinte de la maladie de Parkinson ?

La fatigue, le manque d’activité, la somnolence, le manque d’énergie et les autres symptômes précédemment cités sont autant de facteurs qui provoquent un isolement et génèrent un impact psychologique sur la personne. Une prise en charge est donc essentielle, qu'il s'agisse ou non d'un traitement médicalisé.

L'accompagnement par des spécialistes

La maladie est une des premières causes de handicap. Il est donc indispensable de faire intervenir des spécialistes de la rééducation comme les kinésithérapeutes. Leur rôle est le maintien en forme de la personne, diminution des tensions musculaires mais aussi des raideurs. Une activité physique régulière, adaptée et accompagnée d’un professionnel permettra de ralentir la progression de la maladie afin d’éviter l’isolement, le repli sur soi et la possibilité d'un maintien à domicile.

Plus d’un tiers des personnes atteintes de pathologies chroniques font des séances de kinésithérapie. Ces séances peuvent se dérouler au cabinet du kinésithérapeute mais il peut aussi se rendre au domicile.

Les orthophonistes jouent également un rôle important dans la prise en charge d’un patient atteint de la maladie de Parkinson. L'objectif est la rééducation physique et orthophonique du malade en vue de corriger les symptômes moteurs mais aussi les troubles de la déglutition, de la parole, la mémoire ou la cognition. Cet accompagnement sur le long terme assurera un maintien à domicile et un ralentissement de l'évolution de la maladie.

Un suivi médical régulier et une prise en charge précoce permettent de mettre en place rapidement des traitements et autres soins avant que la maladie se soit installée. Il est donc important de consulter son médecin traitant, qui, par la suite, dirigera la personne âgée vers d’autres médecins spécialistes en vue d’établir un diagnostic précis.

Il existe aussi des traitements

Les traitements prescrits ne permettent pas de prévenir ou de guérir de la maladie de Parkinson mais luttent contre les symptômes moteurs liés à cette pathologie, en palliant au manque de dopamine du cerveau causé par la dégénérescence des neurones.

Par ailleurs, beaucoup de travaux de recherches tentent d’améliorer les traitements pour diminuer les symptômes mais aussi ralentir la progression de la maladie avec de nouvelles avancées prometteuses.