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[INFO] Quand la perte d'autonomie devance le maintien : une histoire de maux sociétaux.
D’après le Larousse, l’autonomie est la « capacité de quelqu’un à être autonome, à ne pas être dépendant d’autrui ; c’est le caractère de quelque chose qui fonctionne ou évolue indépendamment d’autre chose ».
La dépendance est le « rapport de liaison étroite entre quelque chose et ce qui le conditionne, le régit, la situation de quelqu’un qui n’a pas son autonomie par rapport à un autre, qui n’est pas libre d’agir à sa guise ». Est autonome celui « qui a une certaine indépendance, qui est capable d’agir sans avoir recours à autrui ».
Autonomie, Dépendance, Autrui, Liberté… Nous parlons communément de « perte » d’autonomie » et pas assez de son maintien, du besoin de liberté et de dépendance ressenti par les personnes concernées.
Les évaluations et diagnostics évoquent tous les degrés de perte d’autonomie et de dépendance, pour conclure du maintien ou non à domicile, de la mise en place ou non de services adaptés, de l’aménagement ou non du domicile, de l’emménagement ou non en structure adaptée.
Or, il est essentiel de recentrer l’individu dans son projet de vie et de se positionner à son niveau : quel est son degré d’autonomie ? Un mot change le sens de la phrase et l’investissement qu’aura la personne dans son projet de vie.
Les professionnels de l’intervention sociale se centrent sur les actes essentiels de la vie pour établir ces projets, autour des besoins fondamentaux. Qu’en est-il de la vie sociale ? Des loisirs ? Des projets réels ?
Les aidants familiaux, professionnels, les auxiliaires de vie sont formés dans l’accompagnement à l’autonomie, à aider la réalisation des actes de la vie courante. Comment est accompagnée la personne dans sa « dépendance », en dehors du médical ?
D’ici 2050, 4 millions de personnes seront en perte d’autonomie (Insee).
4 millions de personnes que nous nous devons d’accompagner en prévision d’un changement de vie, 4 millions de personnes dont le projet de vie se doit d’être anticipé et co-construit avec eux.
Trop souvent (80% des situations), le projet de vie est réalisé suite à un accident qui a confirmé une situation à risques pour la personne. Nous avons pourtant aujourd’hui de nombreux outils qui nous permettent non pas forcément de l’éviter, mais de le retarder au maximum : aménagement du domicile, mise en place d’aide humaine au domicile…
Ces décisions sont prises aujourd’hui par les proches, alors qu’avec une meilleure sensibilisation, la personne elle-même pourrait préparer son projet de vie, anticiper les risques et définir ses choix de vie, avant qu’une grille ne le fasse pour lui.