Les femmes aidantes en France

Parmi les 11 millions d’aidants en France, 62% sont des femmes. Rarement considérées ou remerciées justement pour leur dévouement, les aidantes sont de plus en plus nombreuses à accompagner leurs proches au quotidien au détriment de leur vie sociale, professionnelle et personnelle.

La place des femmes aidantes 

Quotidiennement, les aidantes accompagnent leurs proches dans l’exécution de tâches quotidiennes telles que : 

  • les tâches ménagères
  • la gestion administrative
  • la toilette
  • l’habillement
  • soutien psychologique

Les raisons qui encouragent les aidantes à s’occuper d’un proche âgé, malade ou en situation de handicap sont multiples. Plus que les motifs d’ordre matériel ou financier, ce sont les motifs affectifs, relationnels et moraux qui motivent leur engagement.

Étroitement liés aux personnes aidées, les aidants développent une relation particulière mêlée d’affection, de frustration et parfois d’anxiété.

Un don de soi traditionnellement relégué aux tâches “naturelles” des femmes….

Actrices de première ligne dans l’accompagnement de leurs proches, les aidantes sont particulièrement exposées aux risques d’épuisement, d’isolement et de solitude.

C’est généralement naturellement, que les femmes s'occupent de leurs proches en situation de perte d’autonomie et endossent le rôle d’aidante. Peu reconnues dans leur rôle au quotidien, les aidantes sacrifient leur temps et parfois leur santé pour s’occuper de leurs proches en situation de dépendance. 

….parfois au prix de leur santé mentale et physique

Selon Malakoff Humanis, les femmes aidantes sont plus nombreuses à répercuter leur rôle sur leur santé mentale et/ou physique. Elles sont nombreuses à développer des douleurs physiques et troubles psychologiques tels que :  

  • des problèmes de dos
  • un sentiment dépressif, anxieux, de surmenage
  • un sentiment de solitude
  • un sentiment de fatigue morale et physique
  • des troubles du sommeil
  • des palpitations

Les aidantes sont ainsi amenées à soutenir quotidiennement leur proche en perte d’autonomie tout en conciliant vie professionnelle et obligations familiales. Afin de les soutenir, la reconnaissance du statut et l’implémentation du droit au répit se développe pour accorder un temps de repos à l’aidant tout en s'assurant de la prise en charge de la personne fragile.