[INFO] Prévenir les risques de chutes : l'importance du diagnostic !

En France, selon l’INSERM, près d’une personne de plus de 65 ans sur trois et une personne de plus de 80 ans sur deux chutent chaque année.

En 2005, on comptait environ 9 000 décès dus à des chutes.

La chute est un accident du quotidien, pouvant survenir à l’extérieur, au domicile, en hospitalisation, etc. 

Quelle que soit la façon dont la personne âgée chute (souvent de sa hauteur), une fracture ou lésion est vite arrivée en raison de la fragilité de l’organisme, notamment des os moins résistants et une masse musculaire moins importante.

Comment diagnostiquer un risque de chute potentiel ?

Les facteurs de risque de chutes sont multifactoriels, ils sont dus au vieillissement biologique, à des facteurs pathologiques ou environnementaux.

Pour évaluer un risque de chute, il convient de prendre en compte les éléments suivants :

  • Troubles de la vue (cataracte), troubles de l’ouïe, troubles de l’équilibre
  • Pathologies chroniques (Alzheimer, troubles de la coordination, ostéoporose)
  • Maladie inflammatoire et neurodégénératives (sclérose en plaques)
  • Perte d’autonomie et perte de réflexes
  • L’hypotension orthostatique
  •  La prise et l’accumulation de certains traitements (somnifères, psychotropes, diurétiques)
  • Un environnement qui n’est plus adapté : passages encombrés, manque d’éclairage, chaussures ne maintenant pas correctement le pied (ex : mules), sol glissant.

La prévention passe aussi par un diagnostic chez la personne concernée :

  • Le diagnostic d’un trouble de la vue et de l’ouïe : contrôle régulier de la vue, visite chez le médecin généraliste. Cette consultation permettra aussi de surveiller l’apparition de fragilité osseuse et de traiter des rhumatismes (comme les arthrites, l’ostéoporose), de contrôler la tension et l’état général
  • Le contrôle d'une alimentation saine afin d’éviter une dénutrition, ainsi qu’un maintien de l’activité physique : continuer à solliciter ses muscles

Il existe des facteurs aggravants comme la prise de traitements anticoagulants (majorant le risque de faire une hémorragie), la fragilité osseuse (importance de rechercher et de traiter les ostéoporoses et le manque de vitamine D) et l’incapacité de se relever

En effet, plus le temps passé au sol est important plus les conséquences sont graves, car l’immobilité peut entraîner un risque d’hypothermie, perte de connaissance, déshydratation, troubles sanguins, décès

Quelles sont les conséquences possibles ?

Une chute peut avoir des conséquences physiques (d’une simple lésion au décès), physiologiques et psychologiques : 

  • Perte d’autonomie : entraîne souvent une hospitalisation de réadaptation dans les centres en convalescence, SSR (Soins de Suite et Réadaptation). C’est aussi une cause majeure d’entrée en institution (maison de retraite, foyers, EHPAD)
  • Risque accru de rechute dans l’année (risque multiplié par 20)
  • Syndrome post-chute (peur de tomber en avant et rétropulsion en arrière) entraînant une station debout instable ; perte de confiance, peur, appréhension, repli sur soi lors de certaines activités, peur de vivre seul
  • Fractures avec temps de rééducation, hématomes, plaies, fragilisation des os

Prévention du risque de chute

La prévention des chutes passe principalement par l’aménagement du domicile. Voici comment diminuer le risque :

  • Adapter et sécuriser l’environnement : faire la guerre aux obstacles, régler les éclairages, faire attention au tapis (croche-pattes), utiliser bien évidemment des chaussures adaptées (confortable, facile à mettre et qui tiennent aux pieds) et des chaussons antidérapants, utiliser un déambulateur ou une canne de marche… ;
  • Penser à sécuriser la salle de bain (lieu des principales chutes à domicile), en installant une rampe ou des barres d’appui, un siège de douche ou une planche de bain, un tapis antidérapant dans la douche, un marchepied, etc. Installer une barre d’appui et un rehausseur sur les toilettes ; 
  • Rendre plus accessible tous les objets du quotidien, aménager la cuisine afin que les ustensiles soient à portée de main ;
  • Installer un système de téléassistance, sous la forme d’un dispositif discret comme un collier ou bracelet contenant un transmetteur et un haut-parleur.

Ces améliorations de l'espace se mettent en place assez rapidement : certaines aides financières comme l’APA peuvent vous aider à les financer. Le rôle des aidants et des proches est très important dans cette réorganisation de l’espace de vie.

Marguerite vous accompagne

Marguerite peut intervenir sur la prévention (accompagnement, aménagement), la rééducation (travail sur la coordination), l’utilisation d’aides techniques (fauteuils électriques, amplificateurs de son, etc.) et la mise en place d'aides spécifiques (téléassistance, installation de mains courantes, etc.).  

Consultez nos différentes offres en fonction de votre besoin.

Apprendre à se relever

Voici comment vous relever lorsque vous avez chuté et que vous n’avez pas de grosses douleurs apparentes :

  1. Plier une jambe pour se rouler sur le côté
  2. Se mettre sur le ventre
  3. Plier une jambe pour arriver à se mettre à quatre pattes
  4. Se hisser à l’aide d’une chaise ou d’une rampe à proximité pour arriver à se relever.
  5. Toutefois, en cas de douleurs intenses, il est recommandé d’appeler à l’aide, via la téléassistance si vous en disposez.