Aidant et aidé : quand commence l’accompagnement et la prise en charge ?

En 2027, la France comptera près de 3 millions de personnes en perte d’autonomie, et 4 millions en 2050. Face à cette augmentation significative, il peut parfois s’avérer compliqué de demander de l’aide ou d’en proposer. 

Que ce soit pour l’aidant ou l’aidé, admettre que l’on a besoin d’aide ou proposer d’accompagner un proche n’est pas chose facile. Néanmoins les deux ont un objectif commun : permettre à la personne fragilisée d’affronter plus sereinement sa vie quotidienne grâce à une aide adaptée. 

Quel est le bon moment pour demander de l’aide ? 

Le bon moment pour demander de l’aide est lorsque vous vous sentez prêt. Néanmoins, il existe certains signes d’alerte à ne pas prendre à la légère. Selon abc-senior, la perte d’autonomie chez les seniors se caractérise par l’identification des indicateurs de fragilités tels que l’affaiblissement, la perte de poids, les douleurs récurrentes, et la difficulté à se déplacer. Face à cela, les personnes âgées sont contraintes d’adapter leur mode de vie, d’adopter de nouvelles habitudes, une transition qu’il peut être difficile à mettre en place dans son quotidien.  

Demander de l’aide 

Demander de l’aide à un proche ou à un professionnel peut dans certains cas s’avérer délicat. La peur d’être jugé, ou de déranger peut parfois être dissuasive pour se faire accompagner. Cependant, pour demander de l’aide, il faut d’abord accepter de voir ses capacités physiques s’affaiblir. D’autre part, il est également primordial pour une personne concernée par la perte d’autonomie d’identifier ses désirs, ses besoins. Une fois qu’une personne âgée aura identifié son/ses besoin(s), elle sera en capacité de demander l’aide nécessaire. 

Quand ? 

Il est possible de se faire aider du fait de l’avancée en âge, sans que la perte d’autonomie soit avérée. Dès lors que vous constatez une difficulté à porter des charges, une fatigue à réaliser les tâches ménagères, vous pouvez faire appel à un organisme spécialisé. Si les tâches quotidiennes deviennent plus complexes comme se vêtir, se déplacer … alors il faut accepter le début de la perte d’autonomie. 

Comment ? 

Que ce soit dans votre entourage ou auprès d’un personnel qualifié, de nombreuses personnes peuvent vous venir en aide. Un membre de la famille, une auxiliaire de vie, une aide au repas, au transport, ou à la mobilité, tout type de professionnels s'adapte à votre situation. Pour entrer en contact avec un service d’aide à la personne et demander à être accompagné, vous pouvez notamment vous tourner vers un service d’accompagnement spécialisé sur internet qui vous mettra en contact avec les professionnels adaptés. En effet, les care managers vous apportent des solutions adaptées et co construisent avec vous votre projet de vie de façon à ce que celui-ci se passe dans de bonnes conditions. Ce nouveau métier est notamment référencé pour pallier ces problématiques et accompagner les personnes concernées. 

À qui ? 

Afin de mieux vivre au quotidien, vous pouvez demander de l’aide à un proche ou faire appel à un professionnel qualifié. Suivant votre situation, l’un sera forcément plus préférable que l’autre. En effet, demander de l’aide à un membre de sa famille peut aider à gérer plus confortablement ses problématiques quotidiennes. Que ce soit votre fils ou votre petite-fille, ils se porteront sûrement présents pour vous tenir compagnie ou vous aider à effectuer quelques tâches simples. Néanmoins, les aidants familiaux peuvent parfois se retrouver débordés. Dans ce cas présent, il est conseillé de faire appel à un service d’aide spécialisé qui vous mettra en relation avec tous types de professionnels tels que des auxiliaires de vie, des infirmiers, des kinésithérapeutes, ou une assistance de portage de repas. Des professionnels adaptés interviendront pour vous accompagner dans votre quotidien. 

Comment aborder l’accompagnement en tant qu’aidant ?

Proposer son aide à un proche ou à une personne concernée par la perte d’autonomie est une action souvent faite avec plaisir et bienveillance. Selon amapa, le proche aidant “est une personne qui apporte une aide régulière à un proche qui se trouve en perte d’autonomie. L’aidant intervient dans les actes du quotidien que la personne dépendante n’est plus capable de réaliser seule.”

Les positionnements à adopter

Pour proposer son aide et accompagner un proche dans ses tâches quotidiennes, l’approche que vous allez avoir est primordiale. Si vous percevez qu’un de vos proches rencontre des difficultés à se faire à manger, à se déplacer, ou qu’il a tout simplement besoin de compagnie, vous pouvez lui venir en aide. Pour cela, il est nécessaire de mesurer votre approche. Par exemple, vous pouvez proposer votre aide de façon anodine pour une tâche précise, ou soumettre l’idée d’accompagner cette personne tel(s) jour(s) de la semaine. D’après Anaïs MORAND, Care-manager chez Marguerite, le tout est de ne pas imposer votre idée et vos solutions. La personne aidée appréciera sûrement votre attention et votre dévouement si celui-ci est en accord avec sa personne. Enfin, au cours de son accompagnement, l’aidant peut se tourner vers un service spécialisé qui lui délivrera les différents accompagnements possibles et les solutions adéquates en lien avec la problématique de la personne concernée par la perte d’autonomie. 

Les termes à utiliser et bannir

En tant qu’aidant, il est nécessaire d’aborder l’accompagnement de façon délicate. Pour cela, certains termes sont à préférer et d’autres à bannir. 

Selon Anaïs MORAND, les termes à privilégier sont par exemple : aider, accompagner, soulager, dépanner, participer, souhaiter, alléger. 

En revanche, d’après notre care-manager, certains termes sont à éviter. Ils peuvent être perçus de manière négative auprès de votre interlocuteur et faire naître en lui un sentiment d’infériorité ou de dépendance : profiter, devoir, obligation, contrainte, exigence. 

De nos jours, 11 millions de personnes viennent en aide à un proche concerné par la perte d’autonomie ou en situation de handicap. Cette action souvent réalisée avec plaisir et dévouement peut parfois se faire au détriment de la vie professionnelle et/ou familiale. Enfin, les aidants comme les aidés font partie d’une société solidaire et inclusive. Que ce soit en apportant leur aide ou en la recevant, ces acteurs participent au bien vieillir de la société actuelle.